Georges-Louis Bouchez réagit pour la première fois aux critiques formulées par Sophie Wilmès sur son style de présidence. Dans Het Nieuwsblad, le président du MR répond aux propos de l’ancienne Première ministre, qui avait estimé dans Le Soir que le parti « gagnerait à plus de nuance et de pluralité », dénonçant un fonctionnement jugé trop « ultra-présidentiel ».
Sans vouloir en faire un conflit personnel, Bouchez assume sa ligne. « Chacun est libre de commenter. Je trouve au contraire que le parti fait preuve de beaucoup de nuance », affirme-t-il. Il rappelle toutefois que les débats stratégiques doivent se tenir en interne. « Les commentaires se font lors des réunions internes. Je suis très à l’écoute. J’ai le même numéro de GSM depuis 25 ans. »
Pour le président libéral, la cohésion est essentielle. « La solidarité entre les membres caractérise un grand parti. En interne, tout le monde peut tout dire, mais vers l’extérieur, nous devons faire bloc. Je veux de la loyauté et de l’unité. »
S’il refuse de parler de déloyauté à propos de Sophie Wilmès, il juge néanmoins sa prise de parole malvenue. « Cette sortie était inadéquate, au moment où le PS veut faire tomber le MR à Bruxelles. Il est alors plus utile d’attaquer l’adversaire. » Il souligne toutefois l’importance de l’ancienne Première ministre : « Elle a imprimé sa griffe et reste très importante pour le parti. »
Sur le fond, Georges-Louis Bouchez assume pleinement son style. « Je suis ultra-présidentiel parce que je suis aussi ultra-responsable. » Il rejette l’idée d’un parti verrouillé : « Il y a de la place pour ceux qui veulent s’engager davantage. Ceux qui veulent plus de visibilité doivent prendre plus de risques. » Il cite le rajeunissement des équipes, évoquant notamment la nomination d’Éléonore Simonet, ministre à 27 ans.
Enfin, il balaie les accusations de dérive à l’extrême droite. « En quoi suis-je d’extrême droite ? Donnez-moi un exemple. » Selon lui, ces critiques visent ses positions sur les syndicats, les mutualités, certains journalistes ou la surreprésentation d’étrangers en prison.
La rédaction
(Photo Belgaimage)