De San Salvador à Buenos Aires, de Santiago à Quito, une nouvelle droite conquérante s’impose sur le continent latino-américain. Autorité, sécurité, rejet des élites et libéralisme économique : derrière des figures parfois provocatrices, c’est tout un cycle politique qui semble s’inverser.
Longtemps présentée comme le laboratoire du progressisme mondial, l’Amérique latine connaît depuis plusieurs années un basculement politique majeur. Après la « vague rose » des années 2000 et 2010, incarnée par Hugo Chávez, Lula, Evo Morales ou Rafael Correa, une droite plus décomplexée gagne du terrain à grande vitesse.
L’illustration la plus spectaculaire de ce retournement est sans doute venue d’Argentine. Élu fin 2023, Javier Milei, économiste libertarien et figure anti-système assumée, n’a cessé de proclamer la fin de l’hégémonie de la gauche. « La gauche recule, la liberté avance », exultait-il récemment sur le réseau X, carte politique du continent à l’appui.
Bukele, Milei, Kast : des figures disruptives
De Nayib Bukele au Salvador à Javier Milei en Argentine, en passant par José Antonio Kast au Chili, les nouveaux visages de la droite latino-américaine rompent avec les codes classiques. Autoritaires pour les uns, ultralibéraux pour les autres, tous partagent une même promesse : rompre avec les échecs des gouvernements progressistes, jugés inefficaces, corrompus ou déconnectés des réalités populaires.
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