L’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) fait état d’une augmentation significative de la consommation combinée de drogues chez les conducteurs contrôlés positifs en 2025. L’institut relève également une présence croissante de la kétamine dans les dossiers liés à la circulation, a-t-il indiqué lundi.
Sur les 8.289 échantillons de salive de conducteurs positifs aux drogues analysés cette année, plus d’une substance a été détectée dans 30 % des cas. La combinaison la plus fréquente reste celle du cannabis et de la cocaïne, qui représente à elle seule 54 % des situations de polyconsommation.
Davantage de combinaison de drogues
« Les études montrent que le risque de blessures graves ou de décès double avec le cannabis et peut être multiplié par cinq à trente avec les amphétamines. La consommation combinée accroît encore ce danger », souligne l’INCC. La part de polyconsommation est ainsi passée de 20 % en 2020 à 30 % en 2025.
« Nous observons un changement net: non seulement davantage de combinaisons de drogues, mais aussi l’apparition de nouvelles substances qui ont un impact sur la sécurité routière. Cela impose des stratégies adaptées et une vigilance constante », explique Sarah Wille, cheffe du service de toxicologie forensique de l’institut.
Certaines substances, comme la kétamine ou de nouvelles drogues synthétiques, ne sont pas systématiquement détectées par les tests salivaires rapides utilisés lors des contrôles routiers. Elles peuvent toutefois être identifiées lors des analyses en laboratoire. La kétamine, de plus en plus présente dans les dossiers de conduite sous influence, « mérite donc une attention particulière », insiste l’INCC.
En chiffres, cette substance est impliquée dans environ 6 % des dossiers, soit près de 500 cas par an.
La rédaction
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