La ministre des Indépendants, Éléonore Simonet (MR), a sorti une idée pour le moins décoiffante : considérer les trafiquants de drogue comme… des indépendants. Oui, vous avez bien lu. Toute personne tirant des revenus du crime organisé, en particulier du trafic de stupéfiants, pourrait désormais être affiliée d’office à l’INASTI – l’organisme chargé des cotisations sociales des indépendants.
Fini donc les allocations de chômage ou le revenu d’intégration pour ceux qui se financent grâce à la drogue : ils devront cotiser comme n’importe quel entrepreneur. Mieux (ou pire) : cette affiliation pourrait être rétroactive sur cinq ans ! Le cabinet de la ministre précise qu’une condamnation judiciaire suffira à enclencher la procédure. Et même sans jugement, de simples PV ou constats policiers pourraient justifier cette requalification fiscale et sociale.
On n’arrête pas le progrès : après les plateformes de livraison, le trafic en tant que “business modèle” reconnu ?
La Rédaction
(Photo d’illustration : Eric Ottino / Nice Matin)