Le MR poursuit ses manœuvres en vue de former un gouvernement en Région bruxelloise. Ce mercredi, le parti libéral réunit autour de la table plusieurs formations démocratiques jugées disposées à discuter de sa note programmatique. Le PS n’a pas été convié.
« Nous allons réunir l’ensemble des partis démocratiques afin de définir une méthode de travail et d’améliorer le texte que nous avons présenté », a annoncé mardi le président du MR, Georges-Louis Bouchez, sur les ondes de Bel RTL. Les extrêmes – Vlaams Belang, PTB et la Team Fouad Ahidar – ainsi que les socialistes sont exclus du processus. « Le PS ne nous a pas répondu et a même déclaré qu’il ne lirait pas notre note », a-t-il précisé.
En revanche, des signaux positifs sont venus de plusieurs partis écologistes et progressistes. « Nous avons reçu un courriel de Zakia Khattabi (Ecolo) indiquant que son parti était prêt à discuter. Les conditions sont donc réunies pour organiser une réunion plénière », a poursuivi Bouchez, qui vise un accord de gouvernement « au plus tard début juillet ».
La gauche mise de côté
Le PS, lui, continue de plaider pour une majorité de gauche à Bruxelles, avec le soutien du PTB et de la Team Fouad Ahidar. Une option écartée d’emblée par le MR : « La coalition que veut le PS est une coalition de la faillite », a tranché Bouchez. Il déplore par ailleurs le veto des socialistes contre une participation de la N-VA, parti du Premier ministre. « Si on perd la N-VA, on perd aussi l’Open VLD, et il n’y a plus de majorité côté flamand. »
Le président du MR assure néanmoins que « Groen, Vooruit et, dans une moindre mesure, Ecolo » ont répondu favorablement à la main tendue. « À un moment, il faudra leur poser la question du choix », a-t-il averti, pointant les discussions parallèles que ces partis mènent avec le PS.
Le MR veut avancer, et vite
Le président du MR bruxellois, David Leisterh, confirme que des réactions, « parfois mitigées, certes, mais bien réelles » ont été enregistrées. « Un gouvernement majoritaire dans les deux groupes linguistiques semble aujourd’hui faisable », estime-t-il. Invité sur LN24, Matin Première et BX1, il a insisté sur l’urgence de la situation. « Un an après les élections, un esprit constructif anime enfin les partenaires. Il est temps de s’appuyer sur cette dynamique, d’autant que Standard & Poor’s examine actuellement nos finances publiques. »
Lui aussi veut tourner la page des tractations stériles : « Pendant un an, on n’a parlé que des coalitions. Aujourd’hui, je veux parler de fond. Des solutions existent, nous allons les explorer durant cette réunion technique, qui permettra peut-être de lever certains blocages. » Et M. Leisterh de conclure : « Je suis plus que jamais candidat à la présidence de la Région. J’ai tout donné pour Bruxelles depuis des années ; ce n’est pas maintenant que je vais m’arrêter. »
La rédaction
(Photo Belgaimage)