Plus de 2.700 dossiers validés restent en attente de budget, un chiffre qui pourrait encore augmenter d’ici la fin de l’année, relate l’Echo.
Urban, l’une des institutions bruxelloises chargées d’octroyer les primes à la rénovation, fait face à un engorgement inédit. À ce jour, 2.737 dossiers – déjà calculés, validés et donc éligibles – restent en attente de financement faute de budget. Et ce chiffre devrait encore croître d’ici la fin de l’année.
Depuis le mois de mai, les caisses d’Urban sont à nouveau vides. Impossible, pour l’instant, de payer les primes correspondant à des travaux dont la facture de solde date de 2024. Une situation paradoxale alors que le Parlement bruxellois avait pourtant adopté, à l’automne 2024, une résolution engageant la Région à garantir le suivi des demandes après leur suspension durant l’été.
Sur cette base, l’ancien ministre des Finances, Sven Gatz, avait ajusté le budget et dégagé 71,4 millions d’euros supplémentaires afin de couvrir les primes 2024. Ces moyens avaient permis de relancer les paiements, tant chez Urban que chez Bruxelles Environnement, l’autre organisme compétent pour les primes énergie.
Mais l’enveloppe n’aura pas suffi pour Urban. Contrairement à Bruxelles Environnement, qui continue à honorer les demandes, Urban se retrouve aujourd’hui face à un cumul de dossiers validés représentant 42 millions d’euros… mais toujours non octroyés faute de budget.
Et l’addition pourrait encore grimper : 857 dossiers restent en cours de traitement, et les demandes liées à des travaux réalisés en 2024 peuvent encore être introduites jusqu’au 31 décembre.
À cela s’ajoutent quelque 300 plaintes déposées après des décisions d’irrecevabilité. Certaines pourraient mener à la réouverture de dossiers supplémentaires, prévient Urban.
La rédaction
(Photo Belgaimage)