L’avocat de Nicolas Sarkozy, Jean-Michel Darrois, a confirmé vendredi matin sur BFMTV que Nathalie Gavarino, la présidente du tribunal ayant condamné l’ancien chef de l’État à cinq ans de prison ferme, avait participé en 2011 à une manifestation hostile à ce dernier. « Je veux respecter la justice, je ne veux pas croire que cela ait pu influencer sa décision. Mais je comprendrais que d’autres le pensent », a-t-il nuancé.
À l’époque, Nathalie Gavarino représentait l’Union syndicale des magistrats (USM) et protestait à Nice contre les propos de Nicolas Sarkozy, qui avait mis en cause la responsabilité des juges après le meurtre de Laëtitia Perrais par un récidiviste.
Jeudi, à 10 h 30, la magistrate a reconnu l’ancien président coupable d’« association de malfaiteurs » dans le dossier du financement libyen présumé de sa campagne de 2007. Quelques heures plus tard, elle a prononcé une peine de cinq ans de prison avec exécution provisoire et mandat de dépôt différé.
Pendant la lecture du prononcé (3 heures) les médias et le clan Sarkozy ont pu penser à la clémence du tribunal puisque seul un chef d’accusation sur 5 a été retenu. Mais les juges se sont “rattrapés” sur “l’association de malfaiteurs” pour prononcer les 5 ans d’emprisonnement. Il est toutefois possible que vu l’âge de Nicolas Sarkozy (70 ans), il jouisse d’une libération conditionnelle sous bracelet électronique, celui-là même qui lui avait été retiré au bout de quelques mois après une autre condamnation.
La rédaction
(©PHOTOPQR/NICE MATIN / François VIGNOLA)
