Jamais depuis trois ans autant de travailleurs belges ne se sont dits prêts à changer d’emploi.
Selon une enquête menée par Acerta Consult et le site Stepstone auprès de 2.700 personnes, 64 % des travailleurs envisagent de quitter leur employeur dans les 12 mois à venir. Un niveau proche de celui atteint en 2022 (65 %).
Dans le détail, 44 % souhaitent également changer de secteur : 26 % visent une fonction différente, tandis que 18 % cherchent le même type de poste mais dans un autre domaine. Par ailleurs, 15 % espèrent changer d’entreprise sans modifier leur carrière, et 5 % envisagent de passer au statut d’indépendant.
Mais cette volonté de mobilité s’accompagne d’un sentiment de prudence. Seuls 28 % des sondés pensent pouvoir retrouver un emploi en quelques semaines, contre 32 % un an plus tôt. 40 % estiment que cela leur prendra plusieurs mois, un chiffre en hausse, reflet d’un marché de l’emploi plus tendu et moins réactif. En parallèle, moins de répondants disent être régulièrement contactés par des recruteurs.
« Il reste plus facile de changer d’emploi lorsqu’on en a déjà un que de trouver un travail lorsqu’on est sans activité », souligne Maria Ferritto, experte chez Acerta Consult. Cette réalité semble modérer l’élan vers de nouveaux horizons professionnels.
L’étude révèle aussi un chiffre surprenant chez les jeunes : 28 % des moins de 30 ans déclarent vouloir rester chez leur employeur actuel pour toute leur carrière. « Ce n’est pas la majorité, mais ce taux est plus élevé qu’attendu », commente Maria Ferritto, suggérant que la sécurité et la stabilité conservent une certaine valeur chez les jeunes actifs.
La rédaction
(AFP PHOTO OLIVIER MORIN – Olivier MORIN / AFP)
