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Fin de la guerre à Gaza : Netanyahu a accepté le plan de Trump

par A.G.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accepté le plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Netanyahu a même présenté ses excuses lors d’un coup de téléphone depuis la Maison-Blanche, à l’émir du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani pour avoir bombardé une cible censée abriter les dirigeants du Hamas.

Le Hamas s’est par contre d’abord empressé de déclarer qu’il n’avait « reçu aucun document » de la part des Etats-Unis et que « aucune partie palestinienne » n’avait été impliquée et que « le plan était trop favorable à Israël ».

A 22 h 15, toutefois, le Premier ministre qatari et le chef des Renseignements égyptiens ont déclaré avoir transmis le document au Hamas. Le Hamas a déclaré qu’il examinerait le plan « dans un esprit positif » et donnerait sa réponse sous peu.

Si le Hamas refuse le plan, Donald Trump autorise quasiment Israël à finir le travail selon ses modalités.

Les pressions sur le Hamas et sa maison-mère, le Qatar, sont maximales, puisque Arabie saoudite, Égypte, Émirats, Jordanie, Turquie, Indonésie et Pakistan soutiennent le plan Trump. Emmanuel Macron également.

Reste à savoir ce que la République islamique d’Iran commandera à son proxy… Car le plan Trump propose ni plus ni moins le désarmement du Hamas, l’amnistie pour ceux qui se rendent et l’exil pour d’autres. Une fois tous les otages israéliens libérés, le Hamas perdra son principal levier. On parle donc bien de reddition du Hamas.

Retrait progressif de l’armée israélienne

Le plan prévoit de faire de Gaza une zone démilitarisée, sans présence du Hamas au pouvoir ni infrastructures terroristes. Une Force internationale de stabilisation, soutenue par les États-Unis et des partenaires régionaux, prendrait en charge la sécurité et formerait la police palestinienne, tandis que l’armée israélienne se retirerait progressivement.

L’accord conditionne la fin immédiate de la guerre et la libération rapide de tous les otages israéliens à un échange de prisonniers et à la restitution de dépouilles. En parallèle, une aide humanitaire massive et la réhabilitation des infrastructures seraient assurées par l’ONU et d’autres organismes internationaux.

La gouvernance serait confiée à un comité technocratique palestinien sous supervision internationale, dirigée par Donald Trump et des personnalités associées, dont, éventuellement Tony Blair. Ce cadre économique et politique préparerait la reconstruction, la prospérité et ouvrirait la voie à une future autodétermination palestinienne. Aucun Gazoui ne serait forcé à partir et ceux qui partent auraient l’assurance de pouvoir revenir. Après 3.000 ans, la paix est à portée de main, a déclaré Donald Trump.

LE PLAN INTEGRAL EN 20 POINTS :

  1. Gaza sera une zone déradicalisée, exempte de terrorisme et ne constituant pas une menace pour ses voisins.
  2. Gaza sera reconstruite au bénéfice du peuple de Gaza, qui a déjà suffisamment souffert.
  3. Si les deux parties acceptent cette proposition, la guerre prendra immédiatement fin. Les forces israéliennes se retireront jusqu’à la ligne convenue afin de préparer la libération des otages. Pendant ce temps, toutes les opérations militaires, y compris les bombardements aériens et d’artillerie, seront suspendues, et les lignes de front resteront figées jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour un retrait complet et progressif.
  4. Dans les 72 heures suivant l’acceptation publique de cet accord par Israël, tous les otages, vivants ou décédés, seront rendus.
  5. Une fois que tous les otages auront été libérés, Israël libérera 250 prisonniers condamnés à perpétuité ainsi que 1700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023, y compris toutes les femmes et tous les enfants détenus dans ce contexte. Pour chaque otage israélien dont les restes seront restitués, Israël rendra les restes de 15 Gazaouis décédés.
  6. Une fois tous les otages restitués, les membres du Hamas qui s’engagent à une coexistence pacifique et à la mise hors service de leurs armes bénéficieront d’une amnistie. Les membres du Hamas qui souhaitent quitter Gaza bénéficieront d’un passage sûr vers les pays d’accueil.
  7. Dès l’acceptation de cet accord, une aide complète sera immédiatement envoyée dans la bande de Gaza. Cette aide comprendra au minimum ce qui était prévu dans l’accord du 19 janvier 2025 sur l’aide humanitaire, y compris la réhabilitation des infrastructures (eau, électricité, égouts), des hôpitaux et des boulangeries, ainsi que l’entrée de l’équipement nécessaire pour déblayer les décombres et rouvrir les routes.
  8. L’acheminement et la distribution de l’aide à Gaza se feront sans interférence des deux parties, via les Nations unies et leurs agences, le Croissant-Rouge, ainsi que d’autres institutions internationales n’ayant aucun lien avec l’une ou l’autre partie. L’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens se fera selon le même mécanisme que celui de l’accord du 19 janvier 2025.
  9. Gaza sera gouvernée par une autorité transitoire temporaire composée d’un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé d’assurer le fonctionnement quotidien des services publics et des municipalités. Ce comité sera constitué de Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux, sous la supervision d’un nouvel organisme international de transition, le « Conseil de la paix », dirigé par le président Donald J. Trump, avec d’autres membres et chefs d’État qui seront annoncés, dont l’ancien Premier ministre Tony Blair. Cet organisme définira le cadre et gérera le financement de la reconstruction de Gaza jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne ait mené à bien son programme de réformes et soit en mesure de reprendre le contrôle.
  10. Un plan de développement économique de Trump pour reconstruire et dynamiser Gaza sera élaboré par un panel d’experts ayant contribué à la création de villes modernes prospères au Moyen-Orient. De nombreuses propositions d’investissement élaborées par des groupes internationaux seront examinées afin d’attirer et de faciliter ces investissements, créateurs d’emplois et porteurs d’espoir.
  11. Une zone économique spéciale sera créée, avec des tarifs préférentiels et des conditions d’accès à négocier avec les pays participants.
  12. Personne ne sera contraint de quitter Gaza, et ceux qui le souhaitent seront libres de partir et de revenir. Les habitants seront encouragés à rester et auront la possibilité de bâtir un meilleur avenir pour Gaza.
  13. Le Hamas et les autres factions s’engagent à ne jouer aucun rôle dans la gouvernance de Gaza, sous quelque forme que ce soit. Toutes les infrastructures militaires, terroristes et offensives, y compris les tunnels et les usines d’armement, seront détruites et ne pourront pas être reconstruites. Un processus de démilitarisation supervisé par des observateurs indépendants sera mis en place, incluant un programme internationalement financé de rachat et de réintégration des armes.
  14. Une garantie sera fournie par des partenaires régionaux afin de s’assurer que le Hamas et les factions respectent leurs obligations et que la « Nouvelle Gaza » ne constitue pas une menace pour ses voisins ni pour son peuple.
  15. Les États-Unis travailleront avec des partenaires arabes et internationaux à la mise en place d’une Force internationale de stabilisation (ISF) déployée immédiatement à Gaza. L’ISF formera et soutiendra les forces de police palestiniennes agréées à Gaza, en consultation avec la Jordanie et l’Égypte. Cette force constituera la solution de sécurité interne à long terme. Elle travaillera avec Israël et l’Égypte pour sécuriser les frontières et empêcher l’entrée de munitions tout en facilitant la circulation rapide et sûre des biens.
  16. Israël n’occupera ni n’annexera Gaza. Au fur et à mesure que l’ISF établira le contrôle et la stabilité, les Forces de défense israéliennes se retireront sur la base de normes, d’étapes et de délais liés à la démilitarisation, convenus avec l’ISF, les garants et les États-Unis. L’objectif est une Gaza sécurisée, sans menace pour Israël, l’Égypte ou leurs citoyens. L’IDF remettra progressivement le territoire à l’ISF jusqu’à son retrait complet, à l’exception d’une présence de sécurité périphérique temporaire.
  17. Si le Hamas retarde ou rejette cette proposition, les dispositions, y compris l’aide humanitaire renforcée, seront mises en œuvre dans les zones libérées de la présence terroriste et transférées de l’IDF à l’ISF.
  18. Un processus de dialogue interreligieux sera instauré, basé sur les valeurs de tolérance et de coexistence pacifique, afin de changer les mentalités et les récits, en mettant en avant les bénéfices de la paix pour Palestiniens et Israéliens.
  19. Tandis que la reconstruction de Gaza progressera et que le programme de réforme de l’Autorité palestinienne sera mis en œuvre, les conditions seront réunies pour ouvrir une voie crédible vers l’autodétermination et l’État palestinien, aspiration du peuple palestinien.
  20. Les États-Unis établiront un dialogue entre Israël et les Palestiniens afin de convenir d’un horizon politique de coexistence pacifique et prospère.

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