Alors que plusieurs partis politiques belges poussent en faveur d’une reconnaissance officielle de l’État palestinien, Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme, réagit avec fermeté. Pour lui, ce geste serait non seulement inutile, mais aussi moralement inacceptable au regard du contexte actuel. Il estime que la Belgique devrait résister au panurgisme et ne pas suivre aveuglément Emmanuel Macron.
« Ce serait un geste purement symbolique, certes », concède Joël Rubinfeld, « mais les symboles sont importants. » Et le symbole, en l’occurrence, serait catastrophique : « La Belgique reconnaîtrait un État palestinien dans la foulée du plus grand massacre de Juifs depuis la Seconde Guerre mondiale, celui du 7 octobre. Cela pose un énorme problème. »
« On reconnaît qui exactement ? Le Hamas ? », se demande le président de la Ligue belge contre l’antisémitisme. Rubinfeld rappelle que le Hamas reste, à ce jour, le pouvoir élu par les Palestiniens. « Les dernières élections, c’était en 2006. Il y avait une dizaine de partis, mais le Hamas a obtenu à lui seul 56 % des sièges. C’étaient des élections pluralistes, démocratiques. Donc si on respecte la légitimité électorale, on reconnaît le Hamas. »
Pour lui, l’Autorité palestinienne (AP) n’est pas une alternative acceptable : « C’est un pouvoir corrompu jusqu’à la moelle. L’AP, c’est le Hamas en col blanc. Même propagande, mêmes manuels scolaires, mêmes programmes de jeunesse. Ils fabriquent des tueurs de Juifs dès l’école primaire. Leur système éducatif ressemble à celui des jeunesses hitlériennes. C’est ça qu’on va reconnaître ? »
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