Au moment où Kiev tente de conserver un semblant d’unité politique tout en s’accrochant à une position déjà fragilisée sur les lignes de front, le scandale de corruption qui secoue l’appareil d’État agit comme une onde de choc dévastatrice qui traverse l’armée, la diplomatie et les chancelleries alliées, privant Volodymyr Zelensky (photo) d’un pilier stratégique et exposant l’Ukraine à une vulnérabilité dont elle se serait volontiers passée.
L’éviction soudaine de Andrii Yermak, tout-puissant directeur de cabinet de Zelensky, figure honnie de l’opposition mais essentielle au fonctionnement de la présidence, marque une rupture brutale dans un moment où la moindre faille devient une brèche béante, et la moindre hésitation un aveu de faiblesse que les adversaires comme les partenaires interprètent à leur manière, chacun cherchant à réévaluer l’équilibre d’un pouvoir ukrainien déjà mis à rude épreuve.
Depuis des mois, les enquêtes menées dans le secteur énergétique faisaient bruisser les couloirs du pouvoir, mais l’arrestation des premiers suspects puis la perquisition visant l’entourage immédiat du chef de l’État ont fait exploser un système dont les ramifications plongent jusqu’au cœur de la présidence, rappelant que la guerre n’a jamais suspendu les pratiques opaques héritées d’une culture politique où le clientélisme a trop souvent eu le dernier mot.
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