Le Bureau de la Fédération bruxelloise du PS a vivement réagi mardi à la décision de Vooruit de bloquer la formation d’une majorité progressiste en Région bruxelloise. Pour les socialistes, ce refus traduit « une absence de prise de responsabilité » des partis néerlandophones et « approfondit la crise politique » en cours dans la capitale.
Dans un communiqué transmis à l’agence Belga, le PS déplore que Vooruit, à l’instar du CD&V et de l’Open VLD avant lui, empêche la formation d’une coalition autour des vainqueurs des élections. « C’est la troisième fois en un an qu’un parti néerlandophone ayant perdu les élections bloque une majorité qui reflète pourtant une majorité simple au Parlement bruxellois », dénonce le parti.
Selon le PS, Vooruit sacrifie ainsi « l’autonomie politique de la Région bruxelloise » au profit de ses alliances avec la droite flamande et fédérale. Une orientation qui va, selon lui, à rebours des choix exprimés par l’électorat : « Les Bruxellois n’ont pas voté pour se voir imposer l’austérité du modèle Arizona. Bruxelles est une ville-région solidaire, ancrée à gauche, fière de sa diversité, de son dynamisme économique, culturel et associatif. »
Le PS regrette d’autant plus ce blocage que les discussions entamées ces dernières semaines avaient permis de dégager des convergences programmatiques sur les enjeux sociaux, environnementaux et économiques. Il remercie à ce titre le PTB, Ecolo, Groen et la TFA pour leur engagement dans cette tentative de coalition progressiste, « porteuse d’espoir ».
Tout en réaffirmant sa disponibilité pour sortir Bruxelles de l’impasse, le PS bruxellois prévient : il ne participera à aucune “coalition Arizona bis” impliquant la N-VA et reposant sur une politique d’austérité « aveugle » sans nouvelles recettes, au détriment des services publics et des politiques sociales.
La rédaction
(Photo Belgaimage)