Suite de notre entretien avec Marie-Christine Marghem. Après avoir évoqué le gros dossier de l’énergie, retour en terres tournaisiennes avec celle qui a réussi à renverser le PS dans un de ses bastions hennuyers.
21News : Voici un an, vous prêtiez serment comme bourgmestre de Tournai, après avoir fait tomber un bastion historique du PS en Wallonie. Un an plus tard, quel regard portez-vous sur ce basculement inédit ?
Marie-Christine Marghem : Ce basculement est préparé, d’une certaine manière, depuis 18 ans. Lorsque je sors de la mandature 2000-2006 où j’étais échevine des finances d’un bourgmestre socialiste, chose commune depuis la fusion des communes en 1976, je me dis que former une autre coalition me plairait. Les rapports de force font que je ne peux envisager qu’une tripartite. Je le dis déjà à ce moment-là. Depuis des années, j’ai le souhait de former une coalition dans laquelle le PS ne se trouve pas, pour les obliger à se remettre en question. Il y avait un essoufflement, un manque de considération pour les besoins réels de la population. Il fallait régénérer tout ça. Mais la puissance du PS était telle que tout partenaire potentiel faisait l’objet d’un carrousel — chacun son tour. On a dû attendre que tous soient lassés.
21News : Votre théorie, ce serait que le PS a fini par lasser tous ses partenaires potentiels…
Marie-Christine Marghem : Oui, je m’étais bien dit qu’il fallait que chacun ait pu faire le tour pour commencer à s’ouvrir l’esprit sur d’autres possibles. Et quand j’étais en campagne électorale ici, en juillet, août, septembre, octobre 2024, j’ai parfaitement vu que c’était possible. Et donc je l’ai fait.
21News : Ça n’a pas été trop compliqué de convaincre les autres partenaires, tout a basculé en une nuit…
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