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Avoirs russes : les plans de la Commission crispent la diplomatie belge

par Rédaction

Ce que redoutait Bart De Wever s’est confirmé : la Commission européenne mise sur un recours aux avoirs de la Banque centrale russe, largement bloqués chez Euroclear. Une option que la Belgique juge dangereuse, tant financièrement que diplomatiquement.

L’idée paraît simple : faire contribuer l’agresseur au financement de l’Ukraine. Mais pour Bruxelles, le remède risque d’être pire que le mal. Les autorités belges rappellent que la Russie menace explicitement de mesures de rétorsion, tandis que le royaume, siège d’Euroclear, serait en première ligne.

Mercredi, la Commission a présenté son dispositif d’aide à l’Ukraine et semble privilégier un « prêt de réparation » adossé aux fonds russes. « Je ne peux imaginer que la Commission ose confisquer à une entreprise privée contre la volonté d’un État membre. C’est du jamais vu », a dénoncé De Wever.

Le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, s’est dit, lui aussi, ignoré par Bruxelles. Il rappelle que la Belgique défend une autre voie : un emprunt classique de l’UE, bien plus sûr et éprouvé.

Ursula von der Leyen assure avoir intégré les préoccupations belges et promet des garanties solides. Sans convaincre : le gouvernement craint d’être mis en minorité, la décision pouvant être adoptée à la majorité qualifiée.

Les menaces russes pèsent lourd. De Wever évoque un risque de confiscations d’actifs occidentaux, de représailles durables et un manque d’anticipation européen. Il promet de tout faire pour éviter ce qu’il considère comme un scénario « insécurisant » pour la Belgique.

La rédaction

(Photo Ludovic MARIN / AFP)

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