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Bruxelles : Elke Van den Brandt (Groen) met la pression sur Yvan Verougstraete pour tester une majorité de centre-gauche

par Demetrio Scagliola
Photo Werner Lerooy

La ministre bruxelloise Elke Van den Brandt (Groen), sur la photo, appelle le président des Engagés, Yvan Verougstraete, à prendre les devants dans les négociations enlisées pour former un gouvernement à Bruxelles. Interrogée mardi matin sur LN24 et BX1, la négociatrice flamande pour Bruxelles a estimé qu’il appartenait désormais à M. Verougstraete d’explorer la piste d’une coalition de centre-gauche sans le MR.

« C’est une piste qui n’a pas encore été testée », a-t-elle souligné, rappelant que le président des Engagés dispose, côté néerlandophone, d’un crédit intact, puisqu’il n’a posé aucun veto à l’égard des partis flamands.

Depuis plusieurs mois, les discussions pour constituer une majorité dans la capitale patinent. Le 1er décembre, Yvan Verougstraete avait donné dix jours au MR pour sortir l’impasse. Ce délai arrive à échéance ce mercredi. Faute d’avancées, les Engagés pourraient acter la fin d’un scénario avec le parti libéral francophone.

En coulisses, le montage d’un gouvernement de centre-gauche — associant le PS, les Engagés, Ecolo et DéFI côté francophone, et Groen, Vooruit, Open VLD et CD&V côté flamand — circule de plus en plus ouvertement.

Elke Van den Brandt juge ce scénario plus réaliste que l’idée défendue par Georges-Louis Bouchez d’un « gouvernement resserré » incluant le MR. Selon elle, un tel pari serait « risqué » et pourrait « bloquer complètement l’exécutif bruxellois » en cas d’échec.

L’élue écologiste a également rejeté la suggestion d’un gouvernement d’experts, estimant qu’« un gouvernement prend toujours des décisions idéologiques » et ne peut se prétendre neutre.

Avec cette déclaration, la ministre met une pression supplémentaire sur les Engagés, désormais au centre du jeu pour tenter de sortir Bruxelles de la paralysie politique dans laquelle elle se trouve depuis les élections régionales de juin. Mais la constitution d’une hypothétique majorité de centre-gauche à Bruxelles est confrontée à plusieurs obstacles : trouver une vraie majorité parlementaire (il manquerait un siège à ce stade) et surtout l’accord des Engagés et de DéFI, qui ont sans doute plus à perdre qu’à gagner dans cette aventure.

Demetrio Scagliola

(Photo Werner Lerooy)

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