Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se sont donc rencontrés hier dimanche à Mar‑a‑Lago, en Floride, dans une atmosphère à la fois optimiste et prudente. Cette rencontre intervient alors que la guerre entre l’Ukraine et la Russie entre dans sa quatrième année, et que les efforts diplomatiques pour parvenir à un accord de paix s’intensifient avant la fin de l’année.
Pendant plus de deux heures, les deux dirigeants ont discuté d’un plan de paix en vingt points, visant à mettre fin à l’invasion russe. Selon M. Trump, le texte est “à 90 % ou même 95 % achevé”, notamment sur les mécanismes de garanties de sécurité pour l’Ukraine après la fin du conflit. Zelensky a lui aussi parlé de progrès significatifs sur la majorité des volets du plan, même s’il a insisté sur le fait que des questions cruciales restent ouvertes.
Un des principaux avancements annoncés concerne les garanties de sécurité américaines: Washington se dit prêt à offrir à Kiev un engagement de sécurité sur quinze ans, jugé insuffisant par Zelensky, qui espère des garanties plus durables pour dissuader toute future agression russe.
Mais les divergences demeurent sur des enjeux majeurs. L’avenir du Donbas, région orientale disputée, n’a pas été réglé : la partie russe exige que l’Ukraine cède le contrôle de territoires conquis, une option refusée par l’Ukraine. Trump a évoqué l’idée d’une zone démilitarisée et libre économiquement le long de la ligne de front, mais sans décision finale.
M. Zelensky, de son côté, a également souligné son refus de toute concession territoriale imposée sans accord du peuple ukrainien, évoquant la possibilité d’un référendum une fois un cessez‑le‑feu de longue durée établi.
Malgré ces discussions, aucun accord de paix n’a été signé à l’issue de la rencontre. Les deux dirigeants ont toutefois convenu de poursuivre les négociations dans les semaines à venir, avec la perspective d’élargir les discussions à d’autres partenaires internationaux. Trump a notamment souligné que la paix est “plus proche que jamais”, tout en avertissant que des obstacles difficiles restent à surmonter.
Ce sommet de fin d’année, s’il n’a pas scellé une paix définitive, illustre néanmoins la volonté des États‑Unis et de l’Ukraine de travailler ensemble vers une sortie diplomatique du conflit— un processus fragile, influencé par la pression militaire russe sur le terrain et par les calculs géopolitiques de Moscou.
La rédaction
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