Florent Pagny a créé la surprise vendredi soir sur le plateau de Quotidien (TMC). Interrogé par Yann Barthès – visiblement un peu surpris par sa réponse –, le chanteur a affiché sans détour son soutien au président argentin Javier Milei, récemment conforté par des élections législatives favorables.
À la question de savoir ce qu’il ferait s’il était président, l’interprète de Ma liberté de penser a répondu sans hésiter : « Comme Milei ». Une déclaration qui a provoqué la stupéfaction de l’animateur, lequel a aussitôt rétorqué : « Il fait beaucoup de conneries aussi, Milei. »
Florent Pagny n’a cependant pas reculé. « Il fait des conneries, oui. Sauf qu’il a réussi à stabiliser un peu l’inflation. Et surtout, il a viré la moitié de ce qu’on appelle des “gnocchis” : des employés publics qui venaient chercher leur salaire sans travailler », a-t-il affirmé. Le chanteur a également salué la réduction drastique de l’appareil d’État : « Il est passé de 70 ministères à 9. Plus de voitures de fonction, plus de première classe. Le bus et le métro, comme tout le monde. »
Selon Florent Pagny, Javier Milei a tenu ses engagements : « Il avait prévenu dès le départ qu’il n’y avait pas d’argent et qu’il fallait faire des économies sur l’État lui-même. »
Un bilan économique contrasté mais un Parlement plus favorable
Arrivé au pouvoir en décembre 2023, Javier Milei a mis en œuvre une politique de rigueur budgétaire sans précédent : fin de l’émission monétaire, réduction massive des subventions et austérité généralisée. Ces mesures ont permis un net ralentissement de l’inflation et le premier excédent budgétaire annuel de l’Argentine en quatorze ans.
Sur le plan politique, le président argentin aborde la seconde moitié de son mandat en position renforcée. Son mouvement libertarien, La Libertad Avanza, est sorti largement vainqueur des législatives d’octobre avec près de 40 % des voix et ce contre toute attente alors que la majorité des médias et des sondages prévoyaient une défaite. Initialement marginal, le parti est devenu, avec ses alliés, le premier bloc à la Chambre des députés, devant l’opposition péroniste, lui permettant désormais de bloquer d’éventuelles tentatives de censure parlementaire.
J.PE.
(Photo : Julien De Rosa / AFP)