Après près de quatre années de glaciation diplomatique, Paris et Moscou laissent entrevoir une possible reprise du dialogue. Le président russe Vladimir Poutine s’est dit « prêt au dialogue » avec son homologue français Emmanuel Macron, une ouverture jugée « bienvenue » par l’Élysée. Reste à savoir s’il s’agit d’un véritable tournant diplomatique ou d’un simple jeu de postures dans une guerre qui s’enlise.
L’initiative est née d’une séquence soigneusement calibrée. Vendredi 19 décembre, à l’issue d’un sommet européen consacré au soutien à l’Ukraine, Emmanuel Macron déclarait « qu’il allait redevenir utile de parler à Vladimir Poutine ». Quelques heures plus tard, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, confirmait que le président russe était prêt à renouer le dialogue, rappelant que le chef de l’État français s’y était lui-même dit disposé.
À Paris, la réponse est mesurée mais positive. L’Élysée insiste sur une reprise du dialogue « en toute transparence » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et avec les partenaires européens. L’objectif affiché reste inchangé : parvenir à une « paix solide et durable » pour l’Ukraine, sans négociation séparée ni concession unilatérale.
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