Lundi, le ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA) a lu sa déclaration gouvernementale au Parlement flamand. Cette tradition annuelle, inspirée des Américains, est appelée par les politiciens la Déclaration de septembre. Comme chaque année, elle a été précédée de négociations nocturnes sur le budget. Après moins d’une heure, les députés flamands convoqués ont pu rentrer chez eux, la discussion et les questions étant prévues pour ce mercredi lors d’une autre séance plénière.
Le gouvernement flamand devait mener une opération d’économies, mais en réalité, aucune des trois formations de la coalition ne voulait vraiment couper dans les dépenses. N-VA, Vooruit et CD&V souhaitent avant tout préserver le statu quo et continuer à servir leur électorat. Autrement dit, maintenir les subsides. Selon Diependaele, c’est parce que le gouvernement flamand disposerait de trop peu de compétences fiscales pour mener une politique normale. Dès lors, il doit être, selon lui, un gouvernement de subsides.
L’image de « comptable » convient bien à Diependaele. Il est loin d’être un orateur talentueux ou charismatique. Cette étiquette de comptable lui colle à la peau depuis qu’il a hérité, en tant qu’ancien chef de groupe, des portefeuilles du budget et des finances dans le précédent gouvernement flamand. Pourtant, il avait lui-même reconnu que le budget et les finances n’étaient pas vraiment son domaine ni son choix. Dans le gouvernement Jambon, il n’a laissé aucune trace marquante dans ces matières. Juriste de formation, « comptable » est simplement une manière polie de qualifier quelqu’un de terne, tout en suggérant une impression de fiabilité. Cela ne dit rien de ses qualités de gestionnaire, mais au moins, ça sonne professionnel.
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