C’est ce qu’affirment plusieurs sources parmi des fonctionnaires, hypothèse possiblement corroboré par les propos peu amènes de Donald Trump sur son homologue français suite à son départ du sommet canadien.
Début du drame : alors présent au sommet du G7 organisé à Kananaskis, dans les rocheuses canadiennes, Donald Trump avait écourté son séjour d’une journée, prétextant devoir rentrer sur Washington « aussi vite que possible », avertissant peu après qu’il souhaitait être « mieux informé » de la crise iranienne.
« Emmanuel ne comprend jamais rien »
M. Macron, réagissant face à la presse, avait déclaré, en éternel optimiste sûr de son fait, en conférence de presse, que les Etats-Unis avaient faire un « offre » pour « une rencontre et des échanges avec les Iraniens » en vue, soutenait-il, d’un cessez-le-feu. Ces propos avaient irrité la président Trump qui, jamais avare en déclarations iconoclastes, avait rétorqué que le « (le président français n’avait) aucune idée de la raison pour laquelle (j’étais) en route pour Washington, mais (que) cela (n’avait) certainement rien à voir avec un cessez-le-feu ». « C’est beaucoup plus gros que cela », concluait-il, ajoutant que « volontairement ou pas, Emmanuel ne comprend jamais rien ».
Le Financial Times révèle de son côté que la raison réelle du départ de M. Trump du sommet du G7 serait liée à la visite du président français au Groenland, territoire convoité par le président américain. Cette visite de M. Macron, où il avait affiché son soutien à la « souveraineté et l’intégrité territoriale du Danemark », aurait « irrité » le président américain. M. Trump, alors interviewé à son entrée dans Air Force One, avait renfoncé le clou, estimant que M. Macron était un « chic type », mais qu’il « ne voyait pas souvent très clair ».
Un journaliste avait alors interrogé le président français sur ces critiques non voilées. « (Je le prends) comme une péripétie », avait déclaré Emmanuel Macron. « Ce ne sont pas les premières et ce ne sont pas les dernières. Il a des mots extrêmement amicaux, mais il a voulu remettre de l’ambiguïté dans sa position. Très bien”, a-t-il ensuite déclaré, avant d’ajouter : “ cela ne m’émeut pas”.
Maxence Dozin
(Photo by Benoit Tessier / POOL / AFP)