L’épouse et les enfants d’Abdul Qadir Mumin, nouveau leader de l’État islamique, résideraient dans un logement social du sud-est de Londres tandis que celui qui dirige aujourd’hui quelque 1 200 combattants en Somalie poursuit sa tentative de faire renaître le « califat ».
Parti en 2010 pour rejoindre la mouvance djihadiste, Mumin – considéré comme l’un des terroristes les plus recherchés au monde – aurait laissé derrière lui son épouse, Muna A., Britannique d’origine somalienne, et leurs trois enfants, aujourd’hui âgés de 20, 18 et 17 ans. Selon le Daily Mail, la famille habiterait un HLM de Greenwich. Muna A., qui travaille dans le secteur de la santé, élèverait seule ses enfants.
Le journal britannique raconte que le couple se serait rencontré au début des années 2000, alors qu’elle avait 19 ans et lui près de 50. Mariés en 2003 lors d’une cérémonie islamique à Leicester, ils y vécurent un temps, Mumin officiant comme prédicateur à la mosquée de Quba. Ses discours extrémistes, qui auraient suscité plaintes et inquiétudes, l’auraient poussé à déménager à Londres. Tandis que son épouse assumait la vie familiale, il aurait passé ses journées dans les cafés du quartier à tenter de recruter de jeunes Somaliens pour al-Shabaab, mouvement affilié à al-Qaïda.
À Londres, il aurait également fréquenté la mosquée de Greenwich, où il côtoya deux figures tristement célèbres : Mohammed Emwazi, alias « Jihadi John », bourreau de plusieurs otages occidentaux, et Michael Adebolajo, l’un des assassins du soldat Lee Rigby en 2013.
Interrogée par le Daily Mail, Muna A. affirme que son mari a quitté le domicile du jour au lendemain : « Il est rentré un jour et m’a simplement dit qu’il partait. » Elle assure n’avoir « aucun contact » avec lui depuis plus de dix ans. Les enfants, dit-elle, « savent qui il est » mais n’ont jamais repris contact.
Elle reconnaît toutefois s’être rendue une fois en Somalie deux ans après son départ, convaincue par les promesses de changement de Mumin. « Je suis allée lui rendre visite parce qu’il disait avoir changé, mais ce n’était pas vrai. C’était il y a plus de dix ans. Depuis, plus aucun contact. »
La rédaction
(Hans Lucas via AFP)
