Bachar al-Assad est parti depuis un an. Les Syriens ont célébré le premier anniversaire de la fin de la dictature avec enthousiasme. Mais la reconstruction est lente et le nouveau pouvoir peine à maintenir la sécurité et l’unité du pays.
Dans les rues d’Alep, de Damas ou encore de Hama, la Syrie s’offre un répit, un an jour pour jour après la fuite de Bachar al-Assad. Les feux d’artifice éclatent au-dessus des immeubles éventrés, les parades militaires défilent sous les regards des familles et les concerts s’enchaînent depuis le début de la semaine. À l’aube, les haut-parleurs des mosquées de la vieille ville de Damas diffusent des prières spéciales, tandis que des foules se rassemblent autour de la mosquée des Omeyyades, drapées de drapeaux et d’écharpes aux couleurs de la révolution. Sur les panneaux publicitaires, la date du 8 décembre est rebaptisée « Jour de la Libération » et des slogans tels « un seul peuple, une seule nation » sont affichés
Un an d’efforts du nouveau régime
Ahmed al-Charaa, ancien chef rebelle devenu président par intérim, a troqué le treillis contre le costume-cravate. Sa visite à la Maison-Blanche, impensable il y a encore deux ans, a scellé une réhabilitation éclair. En parallèle, l’Arabie saoudite rouvre son ambassade, l’Union européenne parle de « partenariat », et les sanctions s’effritent une à une. Pour les Syriens, voir leur président serrer la main de dirigeants internationaux est un symbole fort, presque un miracle après des décennies d’isolement. Sur le plan économique, les signaux restent modestes mais réels : la livre syrienne, qui s’échangeait à 22 000 pour un dollar sur le marché noir avant la fuite d’Assad, tourne désormais autour de 12 000. Dans les hôpitaux publics, les stocks de médicaments se reconstituent, les équipements sont réparés, et le gouvernement annonce des projets de modernisation des infrastructures publiques.
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