Des scènes présentées comme faisant l’apologie du Hamas ont été montrées sur les réseaux sociaux. Elles se déroulaient à Bruxelles, dans le cadre du Festival Résistance, organisé à Saint-Gilles. Les condamnations indignées se succèdent.
Des soldats en keffieh pointant la foule avec de fausses mitrailleuses, des slogans hostiles à Israël comme « From The river to the sea », des appels à l’intifada… La scène s’est déroulée ce week-end à Bruxelles, dans le cadre du Festival Résistance organisé notamment sur la place de Bethléem, sur le territoire de Saint-Gilles.
Des images ont été révélées sur le réseau X. Elles ont été interprétées comme un simulacre du pogrom du 7 octobre 2023 :
Les organisateurs du Festival Resistance le présentent comme un événement de soutien aux luttes de libération, avec un accent mis sur la lutte du peuple palestinien. Il s’agit de la troisième édition. Une flopée d’associations y participent, parmi lesquelles Samidoun Bruxelles – un réseau lié au FPLP, organisation officiellement désignée comme terroriste. Au programme : des projections de films au Pianofabriek ou des moments « festifs à l’esprit militant avec prise de parole » (selon le programme).
Appel à la violence et apologie du terrorisme ?
À la vue des images diffusées sur les réseaux sociaux, le bourgmestre de Saint-Gilles a publié un communiqué de presse. Jean Spinette (PS) justifie, dans un premier temps, la tenue du festival : « Les éléments en notre possession ne permettaient pas une interdiction a priori sans mettre en péril la liberté d’expression. Compte tenu cependant du contexte j’avais tenu à mettre en garde l’organisatrice contre tout évènement qui sortirait du cadre de la liberté d’expression démocratique et qui intenterait à la cohésion sociale qui caractérise notre commune. »
Le bourgmestre émet néanmoins des réserves sur le spectacle donné : « À la vue de ces extraits d’une mise en scène en images je constate qu’il n’en est rien et que plusieurs d’entre elles peuvent être interprétées comme un appel à la violence et faire l’apologie du terrorisme. Nous examinerons avec les autorités de police les informations à communiquer au Parquet pour voir quelles suites il estime devoir donner à une telle représentation macabre. »
Georges-Louis Bouchez s’étonne de cette prise de position tardive. Sur le réseau X, le président du MR affirme que Jean Spinette « était informé de cet événement et des radicaux qui le composaient ». Un mail en attesterait.
Sur un post Instagram diffusé par une des participantes, on peut lire : « La représentation était puissante et provocante. Car l’art n’est pas neutre. L’art, c’est de la résistance. L’art c’est de la politique. »
La Rédaction
(Photo : capture d’écran X)
