Accueil » Taxe sur les plus-values : Vooruit hausse le ton, le CD&V temporise

Taxe sur les plus-values : Vooruit hausse le ton, le CD&V temporise

par Rédaction

La taxe sur les plus-values revient dans l’arène politique, mais Vooruit veut rassurer. Selon Jan Bertels, elle ne touchera pas « le citoyen lambda », mais bien les 10 % les plus riches.

La mesure, réclamée par le parti socialiste flamand, prévoit un taux de 10 % avec une exonération de 10.000 euros. Le CD&V, quant à lui, freine et réclame un relèvement du seuil. La mise en œuvre concrète reste à valider. Mais Vooruit lierait son feu vert à la réforme du chômage à l’adoption de cette taxe. Deux dossiers sensibles désormais étroitement liés.

Une promesse de l’accord Arizona, toujours en suspens

Le gouvernement fédéral s’est engagé, dans son accord de coalition, à instaurer une taxe sur les plus-values sur les actifs financiers, notamment les actions. Sur le papier, cette taxe s’élèverait à 10 % dès 2026, avec une exonération de 10.000 euros. Elle devrait rapporter quelque 500 millions d’euros par an. Une vieille revendication de Vooruit, qui en a fait une condition de participation à la majorité Arizona.

Mais aujourd’hui encore, rien n’est tranché. Le gouvernement fédéral tarde à mettre la mesure en œuvre. Plusieurs partis, dont le CD&V, demandent des adaptations. Le CD&V souhaite par exemple relever le seuil d’exonération et introduire des exceptions pour les investisseurs de long terme. Le débat se déplace donc du principe à la mécanique.

« Seuls les plus riches paieront »

Jeudi, en plein débat budgétaire à la Chambre, le député Vooruit Jan Bertels a voulu clarifier le message. « Le citoyen lambda ne sera pas concerné », a-t-il martelé, chiffres à l’appui. Il s’est appuyé sur une étude du SPF Finances selon laquelle seuls les 10 % les plus riches seraient impactés. Pour Vooruit, l’enjeu est clair : faire contribuer les « épaules les plus larges », sans toucher aux petits porteurs ou aux classes moyennes.

Mais cette taxe n’est pas qu’une promesse idéologique. Elle devient désormais une arme de négociation. Car Vooruit la lie frontalement à une autre réforme contestée : la limitation dans le temps des allocations de chômage. Le gouvernement a prévu de fixer cette réforme par arrêté royal, mais Vooruit prévient : pas de feu vert sans accord préalable sur la taxe sur les plus-values.

L’exécutif se retrouve donc face à un double verrou politique. En jeu : un équilibre fragile entre justice fiscale et réforme du marché du travail. Deux bombes à retardement dans un contexte budgétaire déjà tendu.

La rédaction

(Photo Belgaimage)

You may also like

21News est un média belge francophone qui promeut la liberté, l’entrepreneuriat et la pluralité d’opinions.

Sélections de la rédaction

Derniers articles

Êtes-vous sûr de vouloir débloquer cet article ?
Déblocages restants : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler l'abonnement ?