Conseiller spécial d’ASML, Bruno Le Maire sonne l’alarme. L’ancien ministre français de l’Économie met en garde contre l’immobilisme européen face à la révolution des semi-conducteurs et de l’intelligence artificielle dans une interview donnée à l’Usine Nouvelle.
Pour Bruno Le Maire, l’heure n’est plus aux rapports, mais aux décisions.
ASML, le géant néerlandais des semi-conducteurs, vient d’investir 1,3 milliard d’euros dans Mistral AI, une start-up française spécialisée dans l’intelligence artificielle. Une stratégie « purement industrielle », explique Bruno Le Maire : « ASML veut déployer ses capacités sur toute la chaîne de valeur, depuis ses machines jusqu’à l’utilisation de l’intelligence artificielle par le client final. Le grand défi, c’est de se rapprocher du client, de permettre qu’une requête à ChatGPT ne fasse pas des milliers de kilomètres. Cela suppose la miniaturisation, les puces à deux nanomètres et d’avoir nos propres acteurs industriels. En s’inspirant d’Airbus dans l’aéronautique, nous voulons créer un écosystème européen autour de très grands champions. »
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