Après dix ans d’efforts salués contre l’antibiorésistance, les vétérinaires belges ont quitté une séance officielle de démonstration organisée par l’AFMPS (Agence fédérale des médicaments et des produits de santé) et le SPF Santé publique consacrée au nouveau système d’encodage fédéral. Ils dénoncent une surcharge administrative insoutenable, un dispositif conçu sans eux et une prime dérisoire versée en… 2029. La profession, déjà frappée par un malaise profond, demande la suspension immédiate du projet.
Depuis 2011, les vétérinaires belges ont accompli ce que peu de pays européens ont réussi : réduire de plus de 60 % les ventes d’antibiotiques en médecine vétérinaire. Cette transition, obtenue sans prime structurelle ni renfort administratif, s’est construite au prix d’une charge mentale considérable, d’innombrables heures consacrées à la traçabilité, aux audits, aux obligations légales. Et pourtant, malgré ces résultats solides, la relation entre la profession et les autorités fédérales a atteint un point de rupture.
Le 26 novembre, lors d’une séance de démonstration du futur système d’encodage des antibiotiques, l’Union professionnelle vétérinaire (UPV) et VeDa, son pendant néerlandophone, ont quitté la salle. Un geste rare, mesuré, mais résolument collectif. Leur message était limpide, ils refusent d’assumer seuls une bureaucratie toujours plus lourde, conçue sans eux, et qui les éloigne de leur cœur de métier.
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