Les espoirs de trêve dans la bande de Gaza sont une nouvelle fois mis à mal. Alors que le Hamas affirme avoir répondu « positivement » à une proposition américaine de cessez-le-feu, Washington juge sa réponse « complètement inacceptable ».
Les déclarations de l’administration américaine émanent de Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump pour le Moyen-Orient, qui accuse le Hamas de faire reculer les négociations. M. Witkoff a néanmoins réaffirmé la volonté américaine de poursuivre les pourparlers dès la semaine prochaine.
Dans sa réponse transmise aux médiateurs, le Hamas affirme que l’accord prévoit la libération de dix otages israéliens vivants, capturés lors de l’attaque du 7 octobre 2023, ainsi que la restitution de 18 corps. En échange, Israël libérerait un nombre non précisé de prisonniers palestiniens. Le mouvement islamiste souligne que la proposition vise un cessez-le-feu permanent, le retrait total de l’armée israélienne de Gaza, et la reprise de l’aide humanitaire à la population civile.
Vendredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait lancé un ultimatum au Hamas, l’enjoignant d’accepter l’offre américaine sous peine « d’anéantissement ». Pourtant, Israël n’a toujours pas formellement confirmé avoir validé le plan proposé par les États-Unis. Le pays fait face à une pression internationale croissante, alors que la situation humanitaire à Gaza ne cesse de se détériorer. Le territoire est soumis à un blocus sévère depuis plus de deux mois, partiellement allégé récemment, mais qui a déjà provoqué de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’eau.
Sur le terrain, la tension reste vive. L’armée israélienne a annoncé samedi soir que plusieurs projectiles avaient été tirés depuis Gaza, sans faire de victimes. Ces tirs seraient tombés dans des zones inhabitées, selon l’armée.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)
