Israël a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une série de frappes d’envergure contre l’Iran, ciblant notamment des installations militaires et nucléaires. Selon des sources militaires israéliennes, « des dizaines » de cibles ont été visées à travers le pays, dont le site d’enrichissement d’uranium de Natanz, touché à plusieurs reprises. Ces attaques interviennent alors que les négociations entre Téhéran et Washington sur le nucléaire sont à l’arrêt, et que les tensions s’intensifiaient depuis plusieurs jours.
L’un des coups les plus durs portés à la République islamique est la mort du chef des Gardiens de la Révolution, tué lors d’un bombardement contre leur centre de commandement à Téhéran. Des images diffusées par la télévision d’État montrent une épaisse fumée noire s’élevant du site. Plusieurs fortes explosions ont été signalées dans la capitale, provoquant également des victimes civiles dans des zones résidentielles.
Vendredi matin, le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin, a confirmé que les frappes étaient toujours en cours. « Nos pilotes continuent d’attaquer des cibles militaires et nucléaires dans diverses régions d’Iran », a-t-il déclaré, ajoutant que des systèmes de défense aérienne iraniens avaient été endommagés.
Des preuves « sans équivoque »
Selon le général Defrin, l’opération vise à neutraliser ce qu’il décrit comme une menace en trois volets. D’abord, la progression de l’Iran vers l’arme atomique. Pour la première fois, l’armée israélienne affirme disposer de preuves « sans équivoque » d’un programme nucléaire secret, mené par des scientifiques iraniens de haut niveau, avec l’objectif de produire une bombe à court terme.
Ensuite, l’Iran développerait massivement ses capacités balistiques, avec des milliers de missiles déjà construits et un projet d’expansion rapide. Enfin, Israël accuse Téhéran de continuer à armer et diriger ses réseaux de groupes alliés dans la région – du Hezbollah libanais aux milices chiites irakiennes – contre l’État hébreu.
L’Iran promet une riposte « sans limites »
Face à cette offensive, les autorités iraniennes ont promis une riposte « sans limites ». Le ton est monté à Téhéran, où les forces armées ont convoqué une réunion d’urgence. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, n’a pas encore pris la parole publiquement, mais plusieurs responsables militaires ont promis que l’Iran « répondra avec force à cette agression ».
Cette escalade marque un tournant dans le conflit latent entre les deux puissances régionales. Jamais Israël n’avait frappé aussi profondément en territoire iranien. La communauté internationale appelle à la retenue, craignant un embrasement généralisé au Moyen-Orient.
La rédaction
(Photo Belgaimage)
