La coalition gouvernementale néerlandaise a volé en éclats mardi 3 juin, après le retrait fracassant du Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders. Le dirigeant d’extrême droite a mis fin à son soutien à l’exécutif en raison d’un désaccord profond sur la politique migratoire, précipitant ainsi la chute du gouvernement dirigé par Dick Schoof.
La crise couvait depuis plusieurs jours. Lundi soir, une réunion d’urgence sur la réforme de l’asile avait déjà révélé les tensions au sein de la coalition formée il y a moins d’un an. Le PVV exigeait un durcissement drastique des règles migratoires, mais se heurtait à l’opposition de ses partenaires. Mardi matin, les discussions de la dernière chance ont tourné court.
« Pas de signature pour notre plan sur l’asile… Le PVV quitte la coalition », a annoncé Geert Wilders sur le réseau social X, enterrant définitivement les pourparlers. L’homme fort de l’extrême droite néerlandaise réclamait un gel total du droit d’asile, l’arrêt de la construction de centres d’accueil et une limitation sévère du regroupement familial. Il avait posé un ultimatum à ses partenaires : accepter au moins six des dix mesures proposées, sous peine de rupture.
Faute d’accord, Wilders a tranché. Les dirigeants des trois autres partis — les conservateurs du NSC, les agrariens du BBB et les libéraux du VVD — ont confirmé son départ après une réunion express. L’abandon du PVV, première force du Parlement depuis les élections de novembre dernier, rend désormais la coalition intenable.
L’exécutif de Dick Schoof, ancien haut fonctionnaire indépendant, pourrait être rapidement contraint de démissionner. Des élections anticipées semblent inévitables, replongeant les Pays-Bas dans l’instabilité politique. Ce nouvel épisode illustre la difficulté à gouverner avec une extrême droite en position de force mais peu encline aux compromis.
La rédaction
(Photo Belgaimage)
