Après le choc du « Liberation Day » décrété par Donald Trump en avril, les marchés ont tangué… avant de rebondir avec une vigueur inattendue. Le S&P 500 enchaîne les records, porté par la résilience surprenante de l’économie américaine et une confiance renouvelée des investisseurs. En dépit d’un climat géopolitique tendu et d’un protectionnisme assumé, Wall Street ne semble plus craindre la guerre commerciale. Pourquoi ce revirement spectaculaire ?
Le grand saut protectionniste n’a pas cassé la croissance
Le 4 avril dernier, Donald Trump annonçait un relèvement brutal des droits de douane — au moins 10 % pour tous les partenaires commerciaux, jusqu’à 46 % pour certains pays comme le Vietnam. Surnommé « Liberation Day » par ses partisans, cet acte de rupture marquait le basculement des États-Unis dans un protectionnisme frontal. Les marchés, d’abord effrayés, ont accusé le coup : ventes massives, envolée des taux à 10 ans (jusqu’à 4,5 %), chute du Nasdaq.
Mais très vite, la réalité économique a montré une plus grande robustesse que prévu. La consommation américaine a tenu bon, l’emploi a fléchi sans dérapage, et l’inflation est restée sous contrôle. Les anticipations d’une spirale stagflationniste ont reculé, et avec elles, les craintes d’une politique monétaire trop restrictive.
Les entreprises s’adaptent, les profits tiennent
Des géants comme General Motors ou Nike ont réussi à amortir l’impact initial des hausses de prix en important massivement en amont ou en réorganisant leurs chaînes d’approvisionnement. Certes, les marges sont sous pression, mais les marchés retiennent surtout leur capacité d’ajustement.
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