Accueil » Sophie De Wit (N-VA) alerte sur la hausse des attaques au couteau : “Dans les grandes villes, près de la moitié des suspects ne possède pas la nationalité belge”

Sophie De Wit (N-VA) alerte sur la hausse des attaques au couteau : “Dans les grandes villes, près de la moitié des suspects ne possède pas la nationalité belge”

par Lode Goukens
Photo Belgaimage

Les chiffres de la police fédérale confirment que le phénomène des agressions au couteau ne recule pas en Belgique. À Bruxelles comme à Anvers, la proportion de suspects étrangers et la hausse du nombre de mineurs inquiètent fortement la députée N-VA Sophie De Wit, qui demande un renforcement de toute la chaîne pénale.

La réponse écrite de la ministre de la Justice, Annelies Verlinden (cd&v), à une question parlementaire de la députée Sophie De Wit (N-VA) a livré des statistiques jugées « noir sur blanc alarmantes » par l’élue nationaliste. Selon elle, les données montrent que « le problème des attaques au couteau ne diminue pas, et que les chiffres restent particulièrement préoccupants dans des villes comme Bruxelles et Anvers ».

Bruxelles et Anvers restent des points chauds

Les données issues de l’Algemene Nationale Gegevensbank (ANG) montrent qu’en 2024, les provinces d’Anvers et du Brabant flamand ont de nouveau enregistré une hausse des incidents. Bruxelles, quant à elle, demeure à un niveau structurellement élevé.

Dans la capitale, 77 suspects ont été enregistrés en 2024, dont 13 mineurs. Ils n’étaient encore que 6 en 2022, soit une augmentation de 117 % en deux ans. Autre élément récurrent signalé par la N-VA : la majorité des suspects à Bruxelles ne possède pas la nationalité belge, une tendance observable en 2022, 2023 et 2024.

Pour Sophie De Wit, ces chiffres montrent que « la dimension migratoire et les enjeux d’intégration ne peuvent être sous-estimés. Il faut expliquer clairement aux nouveaux arrivants que le port et l’usage de couteaux dans l’espace public sont inacceptables ».

Une problématique qui touche aussi Anvers

Dans sa propre province, celle d’Anvers, 84 suspects ont été recensés en 2024 — dont 9 mineurs — un chiffre proche de 2022 (87), mais nettement plus élevé qu’en 2023, où seulement 56 suspects avaient été identifiés. Là aussi, “dans environ la moitié des cas, les suspects ne disposent pas de la nationalité belge”. La ministre, souligne néanmoins la N-VA, n’a pas été en mesure de préciser si ces personnes disposaient d’un titre de séjour valide.

Députée spécialisée de longue date dans les questions judiciaires et le suivi du système carcéral, Sophie De Wit, également bourgmestre d’Aartselaar, rappelle que « la lutte contre les violences au couteau doit être renforcée dans toute la chaîne judiciaire, de la prévention à la sanction, en passant par un suivi systématique ».

Elle appelle à enrayer une « normalisation inquiétante » du port d’armes blanches :
« Les chiffres 2022-2024 montrent que les attaques au couteau ne diminuent pas, en particulier dans les grandes villes, et que de nombreux suspects sont non-Belges ou mineurs. Je plaide pour une approche intégrée afin de réduire cette violence, notamment via une tolérance zéro pour le port de couteaux, des contrôles ciblés dans les quartiers à risque et des amendes élevées pour tout port d’arme blanche interdit. »

Lode Goukens

(Photo Belgaimage)

You may also like

Êtes-vous sûr de vouloir débloquer cet article ?
Déblocages restants : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler l'abonnement ?