Le Premier ministre belge Bart De Wever a profité de son intervention à l’Assemblée générale des Nations Unies, lundi à New York, pour annoncer que la Belgique rejoindra la liste des pays reconnaissant un État palestinien. Mais ce geste symbolique et diplomatique majeur ne sera pas un chèque en blanc : il est assorti de conditions précises, destinées à éviter que cette reconnaissance ne soit perçue comme une victoire pour le Hamas.
« La Belgique envoie aujourd’hui un signal politique et diplomatique fort », a déclaré De Wever, en soulignant que la reconnaissance d’un État palestinien « ne doit en aucun cas être une récompense pour le Hamas ». Le Premier ministre a rappelé que la libération de tous les otages encore retenus et l’éviction des organisations terroristes du pouvoir à Gaza constituaient des conditions incontournables. Tant que le Hamas ne déposera pas les armes et qu’aucune élection crédible ne sera organisée, il ne sera pas question d’ouvrir d’ambassade ni de conclure d’accords internationaux.
Une solution à deux États de plus en plus fragile
De Wever a dressé un constat sombre : multiplication des colonies en Cisjordanie, offensive militaire visant l’occupation totale de Gaza, crise humanitaire « indescriptible ». Autant d’éléments qui nourrissent la crainte que la coexistence pacifique de deux États devienne irréalisable. Face à ce constat, il estime que les récentes déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ainsi que de plusieurs ministres de son gouvernement, renforcent la nécessité de donner aux Palestiniens leur propre État. Mais dans un cadre clair : un État débarrassé des forces islamistes violentes et légitimé par des institutions démocratiques.
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