Au terme d’une longue attente, le Vatican a désigné officiellement, ce lundi, les nouveaux évêques de Namur et de Tournai. Des profils assurément inattendus et atypiques. L’analyse de Christian Laporte.
Une double grosse surprise mais aussi, sinon surtout la fin d’un interminable – en mois pour ne pas dire en années – suspense. Même la visite l’an dernier du pape François n’avait pu changer la donne : les diocèses de Namur et de Tournai avaient vu leurs titulaires remettre leur démission avant la venue du Pape mais rien, désespérément rien ne laissait entendre qu’à la place Saint-Pierre, on nommerait, illico presto, des successeurs à NNSS Pierre Warin et Guy Harpigny. Lors d’une précédente rentrée universitaire à Louvain-la-Neuve, où avait encore lieu une messe inaugurale…, l’évêque démissionnaire de Tournai n’avait pu nous cacher son profond désarroi.
Beter laat dan nooit, comme on dit au nord de la « bietengrens » belgo-belge ! En effet, ce lundi 6 octobre sur le coup de midi, comme le veut la tradition, le Vatican a annoncé la nomination de leurs remplaçants au sein de la Conférence épiscopale. Une double surprise, car les heureux élus sont tous les deux issus de congrégations religieuses et n’ont pas nécessairement fréquenté les paroisses classiques.
À Namur, l’assomptionniste Fabien Lejeusne (à gauche sur la photo) succède à Mgr Pierre Warin alors qu’à Tournai, un autre religieux, le spiritain Frédéric Rossignol (à droite) remplace Mgr Guy Harpigny. Les messes d’ordination auront lieu en décembre. Un beau cadeau de Saint-Nicolas ou… plutôt de Léon XIV, qui avait déjà été témoin des atermoiements et autres retards puisqu’il figurait dans la suite renforcée du pape François, étant en outre au parfum des traditions épiscopales…
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