La justice algérienne a confirmé en appel la condamnation à sept ans de prison de Christophe Gleizes (photo), journaliste français de 36 ans, poursuivi pour « apologie du terrorisme » en lien avec des contacts avec le mouvement séparatiste kabyle MAK. Sa famille, soutenue par Reporters sans frontières et plusieurs syndicats de journalistes, appelle désormais à une grâce du président Tebboune, tandis qu’Emmanuel Macron promet de « continuer d’agir » pour obtenir sa libération.
La Cour d’appel de Tizi Ouzou a tranché mercredi. La peine de sept ans de prison infligée en première instance à Christophe Gleizes est intégralement confirmée. L’annonce faite par le président de la cour a suscité consternation et larmes dans la salle. Les proches du journaliste, collaborateur de So Foot et Society, se disent effondrés.
Arrêté le 28 mai 2024 à Tizi Ouzou, où il enquêtait sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), club le plus titré d’Algérie, le reporter avait d’abord été placé sous contrôle judiciaire dans un hôtel avant d’être incarcéré après sa condamnation en juin. Il est aujourd’hui le seul journaliste français détenu à l’étranger.
Des contacts avec des figures liées au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation séparatiste classée « terroriste » par Alger depuis 2021 sont au cœur de ce dossier. Interrogé par la cour sur une rencontre à Paris avec le président du mouvement, Ferhat Mehenni, le journaliste a reconnu ne pas avoir réalisé, à l’époque, la portée juridique de cette qualification. « Je n’étais pas au courant et j’ai honte de le dire. J’avais complètement raté cette information », a-t-il expliqué devant les juges, selon des propos rapportés par l’AFP.
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