Malgré un regain de tensions entre Washington et Copenhague au sujet du Groenland, l’administration américaine a approuvé la vente au Danemark de trois avions de patrouille maritime P-8A Poseidon (avion visible sur la photo) pour un montant de 1,8 milliard de dollars. L’annonce arrive une semaine après l’approbation d’une autre vente d’armements au Danemark, portant sur des missiles pour environ 1 milliard de dollars. Le contraste est frappant : sur le plan politique, Donald Trump répète depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier qu’il « a besoin » du Groenland et a évoqué l’idée de s’en emparer, tandis que sur le plan stratégique et industriel, les transactions de défense entre alliés se poursuivent.
La notification du département d’État au Congrès — procédure exigée par la loi américaine — présente la vente des P-8A Poseidon comme un acte aligné sur les objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis. Selon cette argumentation officielle, l’opération « améliore la sécurité d’un allié de l’OTAN » décrit comme une force de stabilité politique et de progrès économique en Europe.
Le P-8A Poseidon, construit par Boeing, est un avion de patrouille utilisé pour la surveillance maritime, la lutte anti-sous-marine et le contrôle de vastes espaces océaniques. Pour le Danemark, pays riverain des approches de l’Arctique et puissance de tutelle du Groenland, l’acquisition s’inscrit dans un environnement de sécurité profondément remodelé par la compétition stratégique au nord du globe.
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