L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, figure de l’extrême droite, joue son avenir devant la Cour suprême. À 70 ans, il risque jusqu’à quarante ans de prison dans un procès historique pour la démocratie brésilienne, accusé d’avoir tenté de se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale en 2022. L’appui marqué de son allié Donald Trump, qui a imposé des droits de douane excessivement élevés à Brasilia dans le but d’affaiblir la présidence brésilienne, n’a à ce jour pas pu peser comme désiré.
Entre le 2 et le 12 septembre, cinq juges de la Cour suprême, donc Alexandre de Moraes, examineront l’affaire. Bolsonaro et sept de ses anciens collaborateurs sont poursuivis pour avoir comploté afin d’empêcher l’investiture de Luiz Inacio Lula da Silva, égérie de la gauche. Selon le parquet, le plan supposait des scénarios extrêmes : l’assassinat de Lula lui-même avant son retour au pouvoir, mais aussi celui du juge Moraes, devenu la bête noire du camp bolsonariste.
L’accusation dépeint un projet de maintien « autoritaire » au pouvoir, en rupture frontale avec les institutions démocratiques. M. Bolsonaro nie toute tentative de coup d’État et dénonce une « persécution politique ». Devant la Cour en juin, il a admis avoir cherché un « dispositif constitutionnel » pour bloquer Lula, mais continue d’affirmer, sans preuve, avoir été victime d’une fraude électorale.
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