Le président de Vooruit, Conner Rousseau (photo), accepte d’ouvrir la discussion sur une indexation limitée des salaires les plus élevés, mais rejette fermement l’idée d’un saut d’index pur et simple. Interrogé dimanche soir au JT de VTM, le patron des socialistes flamands a confirmé qu’il était prêt à envisager une mesure « exceptionnelle » ciblant les hauts revenus, tout en excluant toute atteinte à l’indexation automatique des salaires moyens.
Cette piste est l’une de celles mises sur la table par le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) dans le cadre des négociations budgétaires. Elle est catégoriquement rejetée par le président du MR, Georges-Louis Bouchez, à qui Rousseau a adressé une pique indirecte, appelant les partis à adopter « une attitude normale » s’ils veulent parvenir à un accord budgétaire avant Noël.
Oui à une TVA à 22%
Vooruit se dit opposé aussi bien à une hausse générale de la TVA qu’à un saut d’index. Mais Rousseau a reconnu, dans Het Laatste Nieuws, qu’une augmentation ciblée de la TVA – de 21 % à 22 % – serait « la plus sociale » si tout le monde doit faire une concession. Et de rappeler l’effet mécanique : « Si la TVA augmente légèrement, cela se répercutera sur l’indexation. »
Concernant l’indexation partielle, Rousseau refuse de fixer un seuil, mais précise qu’il ne s’agit pas des salaires de 2.000 à 3.000 euros nets. Il rappelle qu’il avait déjà, en 2022, défendu un mécanisme d’indexation fixe plutôt que proportionnel. En échange, il veut que la taxation des grandes fortunes soit remise sur la table : « Certains refusent une hausse de TVA mais bloquent sur une taxe millionnaires. C’est incompréhensible. »
Dimanche, sur la VRT (De Zevende Dag), le ministre du Budget Vincent Van Peteghem (CD&V) s’est lui aussi dit prêt à évoquer un « indice en centimes » unique, tout en réaffirmant que le maintien de l’indexation automatique restait une ligne rouge pour son parti.
La Rédaction
(Photo Belga : Jonas Roosens)
