Face à la colère populaire, les parlementaires français ont choisi de supprimer les zones à faibles émissions (ZFE). Les écologistes crient au scandale, dénonçant une manœuvre démagogique mettant en péril la santé publique, tandis que l’Union européenne menace de bloquer 9,4 milliards d’euros de subventions.
L’Assemblée nationale française a approuvé mercredi la suppression des zones à faibles émissions (ZFE). Cette décision fait suite à une campagne en ligne exceptionnelle menée par le romancier français Alexandre Jardin (connu pour son roman à succès Le Zèbre), qui a lancé un mouvement baptisé “les gueux”, avec le hashtag #gueux. Une référence aux “gueux” ou “mendiants”, surnom donné aux insurgés contre le roi d’Espagne au XVIe siècle dans l’histoire des Pays-Bas.
La victoire n’est pas encore définitive, car l’article de loi visant à abolir les ZFE doit encore être adopté lors d’un vote sur l’ensemble du projet de loi.
Une loi liberticide
La loi visait à restreindre fortement la circulation des véhicules thermiques, avec de lourdes amendes pour en garantir l’application. Le revirement s’est produit à l’initiative des partis LR (Les Républicains), de l’UDR (Éric Ciotti) et du parti d’extrême-droite RN (Rassemblement National). Le vote en commission s’est soldé par une majorité convaincante : 98 voix contre 51.
C’est la première fois qu’un tel retour en arrière est opéré sur une politique lancée en 2019, initialement pour lutter contre les particules fines, puis justifiée par la lutte contre le changement climatique. Les ZFE étaient une mesure issue de la Loi Climat du président Emmanuel Macron.
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