Selon une enquête commandée par la ministre flamande de l’Intérieur et de la Société, Hilde Crevits (photo), près de six bourgmestres flamands sur dix estiment ne pas disposer des moyens suffisants pour faire face aux problèmes de sécurité dans leur commune. La proportion grimpe à plus de 70 % dans les villes moyennes et grandes.
L’étude, menée auprès d’environ 170 bourgmestres, révèle que 59,4 % d’entre eux peinent à gérer les questions de sécurité. Les inquiétudes sont particulièrement fortes dans les communes de 15.000 à 35.000 habitants (72,7 %) et dans les grandes villes (71,4 %). Les petites communes (moins de 15.000 habitants) sont moins nombreuses à exprimer cette difficulté (43,4 %), même si le sentiment d’insécurité augmente également chez leurs habitants.
Près de la moitié des bourgmestres jugent manquer d’outils d’échange d’informations pour mener une politique efficace, une proportion qui atteint 64 % dans les grandes villes. Les problèmes liés aux drogues constituent la principale préoccupation : huit bourgmestres sur dix les qualifient d’importants ou très importants. Les nuisances liées aux déchets et au trafic routier suivent. La sécurité des personnes âgées figure également parmi les inquiétudes majeures.
Hilde Crevits entend élargir la mission des cellules locales de sécurité intégrée (LIVC), actuellement axées sur la radicalisation et l’extrémisme, afin d’y inclure les nuisances comme la consommation de drogue. Elle prévoit aussi la création d’une équipe de soutien au sein de l’Agence des Affaires intérieures, chargée d’aider les communes sur le plan juridique et administratif, notamment pour les interdictions de lieu et les amendes administratives.
La Rédaction
(Photo Belgaimage)
