En 2024, les actes antichrétiens représentaient 31 % des 2 513 actes antireligieux recensés, derrière les actes antisémites (62 %) et très loin devant les actes antimusulmans (8 %).
Selon Le Figaro, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a demandé aux préfets de renforcer la « protection des lieux de culte chrétiens » à l’approche de l’Assomption, face à une hausse de 13 % des actes antichrétiens recensés par le renseignement territorial sur le premier semestre 2025 : 401 faits contre 354 sur la même période en 2024, soit plus d’un par jour. Ces atteintes vont des dégradations et vols aux violences physiques, dans un contexte où les terroristes islamistes appellent à s’en prendre aux chrétiens en Europe.
Retailleau souligne aussi le « niveau élevé » de la menace terroriste, citant notamment les projets d’attentats déjoués contre Notre-Dame de Paris et les attaques passées de Saint-Étienne-du-Rouvray ou Nice.
La propagande djihadiste, rappelle Le Figaro, relaie également les massacres récents de chrétiens au Nigeria, en RDC ou au Mozambique, et appelle désormais explicitement à frapper en Europe.
2024 a vu près de 50 tentatives ou incendies d’églises, contre 38 en 2023, soit une hausse de 30 % d’une année à l’autre. En 2018, environ 750 églises ont été vandalisées ou profanées, soit en moyenne 2 par jour selon La Règle du Jeu.
Selon un rapport européen, sur les 2 444 actes de violence antichrétiens recensés en 2023 en Europe, près de 1 000 ont été commis en France (soit 41 % du total). Parmi eux, 62 % étaient des actes de vandalisme, 10 % des incendies criminels, et 7 % des violences physiques.
La rédaction
(Photo by JULIEN DE ROSA / POOL / AFP)
