C’est un chamboulement attendu dans le monde de la presse belge francophone. Il a été officialisé ce lundi. Rossel et IPM ont annoncé leur volonté de fusionner. Les deux groupes de presse veulent unir leurs forces pour affronter ensemble les bouleversements du secteur des médias. Cette alliance marque un moment clé pour la presse francophone, dans un contexte de transition numérique accélérée et de fortes pressions économiques.
Le paysage médiatique évolue à grande vitesse. L’essor de l’intelligence artificielle, la chute des revenus publicitaires traditionnels et la concurrence des plateformes comme Google ou Facebook fragilisent les modèles historiques. À cela s’ajoute la fin programmée de certains soutiens logistiques publics, comme la distribution postale subventionnée. Rossel et IPM jugent donc crucial de partager leurs investissements, notamment dans la technologie et l’innovation.
Trois nouveaux pôles éditoriaux
Concrètement, IPM (éditeur de La Libre Belgique, DH Les Sports, Moustique, etc.) apportera ses activités au groupe Rossel (Le Soir, Sudinfo, L’Avenir…) contre 10% des titres du groupe. Les familles actionnaires Le Hodey (IPM), Hurbain, Marchant et Defourt (Rossel) formeront une alliance. Trois pôles éditoriaux resteront autonomes, garantissant la diversité des lignes rédactionnelles : Rossel&Cie (comprenant Le Soir et Le Soir Magazine), IPM Presse (La Libre, La DH-Les Sports, Moustique, Télé Pocket, Paris-Match Belgique et Courrier International) ainsi que le nouveau pôle Sudmedia regroupant toutes les éditions de L’Avenir et de SudInfo (+ Ciné Télé Revue, 7Dimanche, Vlan et le Journal des Enfants). Les ressources techniques et commerciales seront partagées, mais les identités éditoriales resteront intactes. Chaque titre conservera sa voix, son ton et son public.
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