Dans un entretien à Het Laatste Nieuws, le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) plaide pour une approche sans tabou afin de financer l’augmentation des dépenses militaires. Face à la nouvelle norme de 5 % du PIB discutée au sein de l’OTAN (3,5 % pour les dépenses militaires, 1,5 % pour les investissements connexes comme la cybersécurité), le ministre reconnaît que la Belgique ne peut plus se contenter de 2 %. « Le statu quo n’est pas réaliste », insiste-t-il.
La question cruciale reste le financement. « Même pour atteindre 2 % cette année, nous ne savons pas encore comment trouver les 4 milliards nécessaires », avertit Prévot, qui évoque la fin des recettes exceptionnelles (« one shots »). Selon lui, toutes les pistes doivent être envisagées : économies, dette publique ou nouvelles recettes fiscales. « Le recours à de nouvelles taxes n’est pas notre premier choix, mais c’est une option parmi d’autres. L’argent ne pousse pas sur les arbres », conclut-il.
Sur le réseau X, le président du MR Georges-Louis Bouchez a réagi fermement : « Avec le MR, il n’y aura aucun impôt en plus. Ni pour la Défense, ni pour le budget général. On ne peut plus taxer dans le Pays le plus taxé du monde ! Le problème de la Belgique n’est pas un problème de recettes mais bien de dépenses. »
La Rédaction
(Photo : Belpress)
