Hanieh Ziaei, politologue et spécialiste du monde iranien, chercheuse associée à l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la chaire Raoul-Dandurand (UQAM), basée désormais en Belgique, explique la manière dont la République islamique d’Iran est retombée sur ses pattes. En jouant notamment la victimisation et… en s’attribuant la victoire lors de la “Guerre des 12 jours”. Le renversement du régime, un temps envisagé, s’éloigne et la répression fait rage contre les « traîtres ».
21News : J’avais lu une de vos contributions où vous expliquiez que l’Iran était « retombé sur ses pattes ». De quelle manière, en réalité ? Comment a-t-il fait ?
Hanieh Ziaei : Remettons-nous dans le contexte de la « Guerre des douze jours » (NDLR : menée par Israël et les États-Unis pour éviter que l’Iran ne se dote de la bombe nucléaire du 13 juin 2025 au 24 juin 2025). Ce qui a été intéressant, c’est que, contrairement à sa posture habituelle – le déni en cas de tension ou d’escalade –, la République islamique a cette fois assumé publiquement avoir été touchée et avoir subi des dégâts. Et, sur le plan stratégique, elle a renversé complètement la situation.
« Le discours a changé : on a davantage insisté sur l’Iran comme « grande nation », beaucoup moins sur la République islamique. C’est une manière de rallier la population alors même qu’ils sont en perte de légitimité interne. »
21News : Comment ont-ils réussi ce renversement ?
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