À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’association Sidaction s’inquiète de la « montée spectaculaire » des discours masculinistes sur les réseaux sociaux et de leur impact sur la santé sexuelle des jeunes. Ces contenus, souvent relayés par les algorithmes, sont accusés de propager des « discours de domination » et de fragiliser la culture du consentement et donc la prévention prophylactique.
Mais il faut replacer ce phénomène dans son contexte. Les discours dits “masculinistes” ne surgissent pas dans le vide : ils traduisent aussi la réaction d’une génération d’hommes face à des années de dévalorisation du masculin, où toute virilité a été assimilée à une menace ou à une « toxicité ». À force de nier toute légitimité à la masculinité, la société a ouvert un boulevard aux influenceurs qui prétendent la réhabiliter – parfois de manière outrancière, mais sur un terrain déserté par le débat rationnel prétendant que hommes et femmes sont des constructions sociales.
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