OpenAI vient de lancer Atlas, un navigateur internet dopé à l’intelligence artificielle, conçu pour supplanter Chrome, révèle BFMTV. L’entreprise de Sam Altman veut transformer la manière dont les internautes accèdent au web et menacer le modèle économique de Google, fondé sur la publicité et le moteur de recherche.
Avec Atlas, OpenAI veut faire entrer la navigation web dans l’ère de l’intelligence artificielle, analyse le journaliste Anthony More. “Le navigateur, présenté jeudi soir, reprend l’apparence familière d’un Chrome ou d’un Safari, mais en y intégrant une IA omniprésente. Un volet latéral permet d’interagir en temps réel : comparaison de prix, conseils d’achat, recherche d’informations contextuelles, tout se fait par dialogue direct avec l’assistant intégré.”
Un “mode agent” permettra d’aller plus loin : remplir des formulaires, effectuer des réservations, ou faire des achats en ligne de manière autonome. Atlas disposera aussi d’une mémoire avancée capable de retrouver, sur simple demande en langage naturel, un contenu consulté plusieurs mois plus tôt.
L’enjeu est considérable : contrôler la porte d’entrée d’internet. “Depuis vingt ans, ce rôle appartient à Google, dont l’empire repose sur Chrome et la publicité liée à son moteur de recherche. Or, un navigateur capable de répondre directement aux requêtes, sans passer par une page de résultats, bouleverse ce modèle.”
Google se prépare à riposter avec Gemini, son IA maison, intégrée à Chrome. Mais pour OpenAI, fort de plus de 800 millions d’utilisateurs de ChatGPT, le moment est venu d’imposer un nouvel écosystème où le chatbot devient le centre de gravité du web. Avec Atlas, la start-up entend faire de l’intelligence artificielle non plus un outil, mais la nouvelle interface du monde connecté.
La rédaction
(Yuichi YAMAZAKI / AF)
