Les négociateurs américains et chinois ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi être parvenus à un “cadre général” d’accord visant à atténuer leurs différends commerciaux. Cet accord, encore provisoire, devra désormais être validé par les présidents Donald Trump et Xi Jinping. Il marque une étape importante dans le dialogue entre les deux premières puissances économiques mondiales.
Le rapprochement entre les deux nations est intervenu à l’issue de deux jours de discussions à Londres, présentées comme “productives” par les deux délégations. Ces réunions faisaient suite à une première série de négociations, le mois dernier à Genève, où un accord temporaire avait permis de commencer à réduire une partie des droits de douane punitifs instaurés de part et d’autre ces dernières années.
« Nous allons respecter notre part, notamment en permettant aux étudiants chinois de venir dans nos universités », a déclaré un responsable américain, soulignant la volonté de Washington de relancer les échanges humains en plus des échanges commerciaux.
Les terres rares au coeur tes tensions
Parmi les sujets sensibles abordés à Londres, la question des terres rares – ces métaux stratégiques utilisés notamment dans les batteries électriques, les éoliennes ou les systèmes de défense – s’est imposée comme un point de friction majeur. Pékin, qui détient une position quasi hégémonique sur leur production mondiale, avait réduit ses exportations vers les États-Unis, provoquant l’inquiétude de la Maison Blanche.
Washington plaide désormais pour un rétablissement rapide du rythme des livraisons, jugeant l’approvisionnement “trop faible” pour répondre aux besoins de son industrie de haute technologie et de son secteur de la défense.
Un appel à renforcer la coopération
Côté chinois, le vice-Premier ministre, chef de file de la délégation, a lancé un appel à “renforcer la coopération bilatérale”, selon des propos rapportés par un média d’État. Pékin continue de marteler sa volonté de stabiliser les relations avec Washington, tout en défendant ses intérêts stratégiques.
Si les détails du “cadre général” restent pour l’heure confidentiels, les deux parties se montrent prudemment optimistes quant à la poursuite du dialogue. Le sommet présidentiel à venir pourrait marquer un tournant dans une relation sino-américaine profondément marquée par la rivalité, mais que les deux capitales disent vouloir rendre plus prévisible et constructive.
La rédaction
(Photo Belgaimage)