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Jean-Michel Apathie défend Nicolas Sarkozy sur les réseaux sociaux dans un message qui devient viral

par J.PE

Toute la classe politique française de droite s’est étonnée de la condamnation en justice de l’ancien Président Nicolas Sarkozy. De nombreux anonymes s’en étonnent également sur les réseaux sociaux mais la décision de justice n’a pas manqué non plus de surprendre un journaliste politique fort marqué à gauche ; en la personne de Jean-Michel Apathie.

Son tweet est depuis devenu viral a été partagé plus d’un million de fois.

Ainsi il déclare :

« La décision rendue à propos de Nicolas Sarkozy mérite quelques commentaires. L’enquête judiciaire a échoué à retrouver l’argent libyen. C’est un constat, pas une critique. Bien sûr, les enquêteurs ont été confrontés à une tonne de mauvaise foi et deux de mensonges. Mais le fait est là : pas d’argent sale dans les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, ni dans ceux de ses amis. Par ailleurs, l’enquête n’a pas établi que l’ancien président « savait », quoi d’ailleurs ? Aucune trace écrite, aucun enregistrement sonore, aucun témoignage sérieux. On peut parler de l’échec de l’enquête et le regretter. On ne peut pas l’ignorer. Les trois juges du Tribunal correctionnel de Paris ont enjambé la difficulté d’une manière curieuse, qu’il faut expertiser. À propos des voyages en Libye de Bruce Hortefeux et Claude Guéant, voyages curieux et fantaisistes, oui, les magistrats disent de l’ancien président : « Il ne pouvait pas ne pas savoir. ». Donc, il savait. Il savait quoi ? La justice ne le sait pas. Et sur quoi s’appuie-t-elle pour valider son affirmation d’une non ignorance dont la justice ignore le contenu ? Sur rien. Et c’est donc sur ce vide qu’elle diagnostique une « association de malfaiteurs » avec sa tête un homme dont personne ne sait ce qu’il savait, mais qui ne pouvait pas ne pas savoir. Résultat : cinq ans de prison. Je ne défends pas ici Nicolas Sarkozy. Je défends une certaine idée de la justice. Elle ne peut pas être rendue ainsi, sur l’affirmation que l’ignorance est impossible. Cela re vient à enfermer quelqu’un par l’absurde, à le priver de sa liberté par un raisonnement que rien ne corrobore, que personne ne valide. Cette décision porte en elle quelque chose d’effrayant. Par fonction, les juges ont du pouvoir. Ils ne peuvent pas en user ainsi. Un mot encore sur l’enfermement immédiat de l’ancien président. Pourquoi ? Parce que la faute est gravissime, qu’elle porte atteinte à la sincérité du suffrage universel, donc à la démocratie. Voilà l’explication des juges. Cette subjectivité est écrasante. Elle rend vaine la procédure d’appel. Ce qui est un bouleversement, un choc, une réalité qui me semble inacceptable. Certes la loi permet cette « exécution provisoire » de la peine, qu’il vaut mieux nommer « exécution immédiate » et qui a même des allures d’exécution tout court. Mais la loi est-elle appliquée ici en respectant l’esprit de sa rédaction ? À l’évidence non, puisque l’enferment immédiat vise surtout à prévenir une récidive. Ici, le risque est inexistant. Donc, les juges ont été trop loin. Ils l’ont fait volontairement, pour des raisons que j’ignore. Et je ne permets à personne ici d’insinuer que « je ne peux pas ne pas savoir », parce que franchement je ne comprends pas comment des juges ont pu rendre, au nom du peuple français, une décision aussi aberrante, inquiétante et finalement injuste. Etonnant, non ? »

Il est clair que la décision de justice étonne de nombreux juristes. Il est assez étonnant pour ne pas dire peu compréhensible de relaxer l’ancien chef d’Etat de tous les chefs d’inculpation dont il était accusé ; sauf celui de l’intention de commettre des infractions pour lesquels il est relaxé….C’est pourtant ce que la justice a fait en le condamnant à 5 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs en demandant en plus le dépôt différé et l’exécution provisoire, histoire de voir aller en prison l’ancien chef d’Etat, alors même qu’il est présumé innocent dès qu’il exerce son droit à l’appel.

J. PE

(Photo AFP PHOTO – Joël SAGET / AFP)

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