Invité mardi matin sur BX1, Paul Magnette a assuré que le PS bruxellois accepterait « sans difficulté » une nouvelle mission de formation ou toute autre initiative menée par Les Engagés, en réaction à l’ultimatum lancé la veille par Yvan Verougstraete. Il reconnaît ne pas savoir « ce que dix jours permettront encore de décanter », mais rappelle que les socialistes ont participé à toutes les démarches depuis le début et continueront à le faire.
Alors que la Région bruxelloise s’apprête à battre le record historique des 541 jours sans gouvernement, les négociations paraissent plus bloquées que jamais. La manière de faire de Georges-Louis Bouchez crispe visiblement ses partenaires. M. Magnette critique ouvertement la stratégie du président du MR : selon lui, ce dernier passe son temps à « mettre la pression sur ses partenaires sans tenir compte de leurs attentes ni des résultats électoraux », avant de « partir une semaine au Qatar », ce qu’il qualifie de « comble de l’indécence ».
Pour Magnette, une partie du blocage vient du fait que le MR « s’obstine » à vouloir une majorité de droite ou inspirée des politiques fédérales, alors que « ce n’est pas ce que les Bruxellois ont demandé dans les urnes ». Il reconnaît que toutes les formations portent une part de responsabilité, mais estime qu’un parti arrivé premier, ayant lancé plusieurs initiatives qui n’ont abouti à rien, « porte incontestablement la responsabilité principale ».
Interrogé enfin sur le refus socialiste de gouverner avec la N-VA à Bruxelles, il rappelle que « l’ensemble des partis francophones a déjà dit que cette option n’était pas souhaitable ».
La rédaction
(BELGA PHOTO BRUNO FAHY)
