La consommation d’antidépresseurs continue d’augmenter en Belgique, mais cette tendance ne reflète pas nécessairement une hausse du nombre de dépressions sévères dans la population. En cinq ans, plus de 120.000 nouveaux patients se sont vu prescrire ce type de médicament, selon des chiffres officiels communiqués au Parlement.
Les données, obtenues par la députée Kathleen Depoorter (N-VA) auprès du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit), montrent une progression marquée des prescriptions. En 2020, 314,9 millions de doses journalières d’antidépresseurs avaient été délivrées. En 2024, ce chiffre atteignait près de 359 millions, soit une augmentation de 14 % en cinq ans.
Un recours trop rapide à la médication
Pour le professeur Stephan Claes, psychiatre à la KU Leuven cité par HLN, cette évolution s’explique moins par une explosion des troubles dépressifs que par un usage de plus en plus large — et parfois inadapté — des antidépresseurs. « Ils sont de plus en plus souvent prescrits pour des troubles liés au stress, comme le burn-out ou certaines douleurs chroniques, alors qu’ils ne sont pas conçus pour cela », souligne-t-il.
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