Malgré un panne de courant qui a fait craindre pour la tenue de sa cérémonie de clôture, le Festival s’est achevé hier sur un palmarès qui a convaincu le plus grand nombre. Les prises de positions sociales et politiques, grand spécialité du cru, ont été relativement évitées, ce qui n’empêche pas une palme d’Or récompensant un cinéaste engagé sur la question de la répression iranienne.
Le 78e Festival de Cannes s’est achevé ce samedi soir, couronnant une édition marquée par des œuvres engagées et des prises de position politiques fortes. Sous la présidence de Juliette Binoche, le jury a décerné la Palme d’or au cinéaste iranien Jafar Panahi pour Un simple accident, un thriller politique inspiré de son expérience carcérale, salué pour sa puissance narrative et son engagement contre l’oppression .
Le Grand Prix a été attribué à Valeur sentimentale du Norvégien Joachim Trier, tandis que le Prix de la mise en scène est revenu au Brésilien Kleber Mendonça Filho pour L’Agent secret, un film qui a également valu à Wagner Moura le Prix d’interprétation masculine. Nadia Melliti a remporté le Prix d’interprétation féminine pour son rôle dans La Petite Dernière.
Le Prix du scénario a été décerné aux frères Dardenne pour Jeunes Mères ; un nouveau plébiscite après deux Palme d’Or déjà remportées sur place, pour Rosetta (1999) et L’Enfant (2005).
Le Prix du jury a été partagé entre Sirat d’Óliver Laxe et In die Sonne schauen de Mascha Schilinski. Un Prix spécial a été attribué à Résurrection du Chinois Bi Gan ; quant à la La Caméra d’or, elle a récompensé The President’s Cake de l’Irakien Hasan Hadi.
Dans la section Un Certain Regard, Le Mystérieux Regard du flamant rose du Chilien Diego Céspedes a remporté le prix principal, tandis que Un poète de Simón Mesa Soto a reçu le Prix du jury. Le Prix de la mise en scène a été attribué aux frères Nasser pour Once Upon a Time in Gaza.
Des Palmes d’honneur ont été remises à Robert De Niro et Denzel Washington pour l’ensemble de leur carrière. Malgré une panne de courant majeure attribuée à un sabotage, le festival s’est déroulé sans encombre, témoignant de la résilience de l’événement et de son engagement envers la liberté d’expression .
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)
